Arrêt à KHOJAND, 2ème ville du pays avec 165000 habitants, datant de plus de 2500 ans elle fut fondée par Alexandre Legrand.

Nombreuses statues et monuments.



Franchissement du col de SHAKHRISTAN (3378m) par une piste également empruntée par les camions... et les moutons.


Puis route vers les MONTS FAN



8 - 14 Mai                                        Les MONTS FAN

Lacs MARGUZOR: enfilade de 7 lacs d'eau turquoise. Nous nous arrêterons au deuxième devant l'état de la piste et la peur d'un ennui mécanique dans un lieu si retiré.

Route pour ARTUCH en longeant de petits villages.


Trois jours de treck avec KHAZIAT jusqu'à la cuvette de KULIKALON et sa douzaine de lacs entourée de 4 monts de plus de 5000m.




Lac ISKANDER-KUL

Arrêt dans le village de SARYTAG.



Une journée de randonnée sous un soleil radieux. Environ 6h de marche pour atteindre une passe vers 3200m avec une vue magnifique sur les sommets et le village dans la vallée.



14 - 15 - 16 Mai                                        DUSHAMBE

(signifie "lundi" en tadjik).

Il y a 80 ans ce n'était qu'un village réputé pour son marché hebdomadaire.Dans les années 90 la guerre civile la fit sombrer dans le chaos.
Actuellement ville de 600000 hab. aux avenues ombragées bordées de bâtiments aux teintes pastelles.


Palais présidentiel et statue d'Ismael Samani, chef Samanide du XèmeS. remplaçant une statue de Lénine.


16 - 23 Mai                           LE PAMIR : en longeant l 'Afghanistan

Dans la campagne, l'eau pour les bêtes se tire du puits et le combustible sèche sur les toits.


Une fontaine dans un croisement: nous nous arrêtons pour remplir notre réserve d'eau. Marie-Claude se fait tout de suite des copines... Pour mon tour sur la photo deux sont au téléphone!


Il ne restait que quelques ruines d'une citadelle, la voilà reconstruite.


Pique-nique à l'ombre (35°C)près de quelques maisons. Au moment de repartir arrive Murzokhon qui nous invite à prendre le thé. Nous resterons quelques heures à "discuter" chez cet homme qui a travaillé 9ans à Moscou non sans avoir consommé pain, kéfir, omelettes, saucisson, crudités et bonbons.



Nous atteignons par un piste particulièrement défoncée , le fleuve Pyanj qui marque la frontière entre l'Afghanistan et le Tajikistan.

Rappel que la guerre n'est pas loin et qu'il vaut mieux ne pas s'éloigner de la route. Démineurs en action.

En suivant le fleuve,

nous pouvons observer des scènes de vie en Afghanistan dans les villages reliés simplement par un chemin non carrossable mais aux maisons souvent équipées de paraboles.

Détour pour remonter une vallée jusque Vanj. Nous rencontrons un professeur de chimie qui nous propose de stationner chez lui. Nous passerons la soirée à manger et à "discuter". Nous apprendrons ainsi qu'il gagne 50€ par mois et un policier 100€. Nous repartirons avec un pain et des fruits secs. A notre arrivée à la voiture, nous attendaient les enfants de la voisine avec un autre pain et un bol de crème fraîche.

Poursuite de notre route vers KHOROG.

Aimeriez-vous les sentiers côté Afghan ?


Maison Pamirie et sa centrale électrique.

KHOROG, à 2100m d'altitude, capitale du Pamir occidentale.

Le marché du samedi matin près du pont sur la frontière, permet de cotoyer des marchands Afghans et leurs produits parfois particuliers.


Arrêt aux sources chaudes soufrées de GARAM CHASMA, et son centre de cure.

Les peuples montagnards du Pamir oriental ont une religion commune: l'Ismaélisme, branche du Chiisme. Leur 49ème Iman est l'Agha Khan, les rares signes de leur religion sont les petits sanctuaires couverts de cornes de bouquetins.


La maison Pamirie n'a pratiquement pas de fenêtres, la lumière provenant d'une lucarne à 4 carreaux dans le toit.


La piste passe devant la forteresse de KHAKHA (IIIème Siècle av J-C)dont il ne reste que quelques vieux murs.


LANGAR et ses 6000 pétroglyphes.


   24 au 31 mai.                         Fin de la traversée du PAMIR.

Après Langar, pendant environ 20km, nous doublerons de nombreux troupeaux de chèvres et de vaches, ayant quitté le village à l'aube pour atteindre les zones de pâturage.


Nous quittons le bord de la rivière Pamir et définitivement la frontière avec l'Afghanistan, pour nous diriger vers le col de Kotali.


A 4329m, il longe le lac CHOKUR-KUL.


Pendant les 100km de piste nous ne rencontrerons que 2 voitures mais beaucoup "d'autres habitants".


Descente du col vers la plaine d'Alichor avec les lacs TUZ-KUL (salé) et SASSYK-KUL (puant).



Arrêt de 2jours dans le petit village de BOULOUNKOUL (alt.3734m), battu par les vents et vivant essentiellement de l'élevage de Yaks et de chèvres. Les excréments des animaux accumulés pendant les 4 mois de neige sont découpés en cubes et mis à sécher pour servir de combustible.



En revenant à pied d'explorer les berges du lac, une voiture s'arrête et on nous propose d'aller avec eux aux sources chaudes de AK-JAR.
Nous passons la journée entre nettoyage de printemps et bains dans une eau à 40°C.



Au retour, arrêt dans une petite ferme isolée, composée d'une pièce unique où vivent 5 personnes. Nous dégusterons du yoghourt au lait de chèvre et du shir Chai (bouillon salé de thé a u lait de chèvre et au beurre). accompagné comme toujours de pain.
NB:Le récit de nos rencontres occupe une place importante dans le site car pour nous elles sont partie intégrante du voyage, c'est pourquoi nous les citons à chaque fois.



Nous poursuivons notre trajet en empruntant la route du Pamir (construite par les Russes entre 1931 et 1934) en passant par le col de Naizatash 4137m pour arriver à MOURGAB (3576m).


Petite ville de 6000 habitants (qui ne fait pas rêver! ) sur un plateau aride où le vent soulève des nuages de poussière dans les rues en terre. Nous sommes obligés d'y rester 3 jours en attendant le 1er juin date de notre visa d'entrée au Kirghistan.


Après Mourgab, nous franchissons le col d'AK-BAÏKAL, tout en longeant la frontière chinoise, altitude 4666m.(2ème plus haut col franchi par notre voiture après le paso  San Francisco entre le Chili et l'Argentine altitude 4725m).


Arrivée à Karakol, (alt. 3915m) dernier gros bourg avant la frontière Khirghise où nous sommes encore obligés de rester 3 nuits.



Nous y rencontrerons Samuel et Jonathan, deux jeunes cyclistes Belges qui en sont à 14 377km en 7 mois en traversant la France, la Tunisie, le pourtour méditerranéen jusqu'au Kurdistan, l'Iran, leur périple devant se terminer en Chine pour l'un en Malaisie pour l'autre.


31 mai dernier jour de l'année scolaire, donc fête à l'école.


1er juin nous quittons le TADJISKISTAN pour atteindre OCH, carrefour important sur LA ROUTE DE LA SOIE, actuellement 2ème ville du

KIRGHISTAN.

Survolez la carte pour l'agrandir.

















Un peu de géographie

Superficie: 143 100km²
Capitale: Douchambé
Population: 7,32 millions
langues: tadjik, russe, ouzbek et plusieurs langues persanes du Pamir Oriental

Coût de la vie

Monnaie: Somoni tadjik TJS
Carburant: 0,90€ /l à 1,10€/l (Pamir)
Pain: 0,10€
Riz 1kg + 300gr de Thé: 1,55€
Repas au restaurant: entre 1€ et 1,50€
Pommes: 1,40€ /kg
Main-d'oeuvre pour une vidange avec changement de filtre à huile: 3,80€

Anecdotes

A Khojand, prise d'un sens interdit... devant un policier. Qu'à cela ne tienne "mettez votre warning et continuez"!



A la banque ils ne faisaient pas de change, l'employé nous accompagne dans un bureau de change. Nous lui demandons où nous pouvons manger, il nous conduit dans un restaurant reste avec nous pendant le repas et paye l'addition.



Dans un gros bourg, nous demandons à un policier où stationner pour la nuit. Il nous conduit dans la cour du comissariat initiative sans doute non appréciée de son chef... nous deménageons sur le trottoir d'en face.



Alors que je prenais une photo je suis interpellé par 3 hommes et invité à prendre le thé avec eux et partager beignets et friandises.



A Dushambe, au pied de la statue d'Ismael Samani 2 policiers m'interpellent, me font l'accolade, m'offre du thé...et me font comprendre qu'ils aimeraient boire ou manger sur mes deniers! Trop sympathiques pour être honnêtes!!!



Contrôle policier et enregistrement sur la route du Pamir à l'heure du déjeuner. Les policiers nous offrent de leur pain et de leur saucisson chaud. Honnêtes et sympathiques!!!



Samedi, profitant de la vidange nous signalons un bruit dans la suspension. Rassoul nous accompagne chez quelqu'un possédant un pont. Le lundi matin à 9h, il est de nouveau là pour nous conduire dans un garage où l'on nous conseille de rajouter une lame d'amortisseur.



En fin de matinée, un client de ce garage nous propose de l'accompagner pour déjeuner. Ayant prévu de déjeuner avec Rassoul nous déclinons son offre. Quelque temps plus tard il revient avec 2 sacs remplis de boissons et de friandises...





Curieux!...

A 2700m, un tunnel de 5km, non éclairé, non ventilé, suintant de partout et non asphalté. Résultat, des fondrières remplies d'eau, un gymcana entre les trous avec camions et voitures faisant de même.
Pendant plusieurs KM après le tunnel, nombreuses propositions de nettoyage de véhicules.






Terre plein central sur route.






Ironique! quand on sait que l'on a fait environ 100km à 20km/h de moyenne...






Sur le toit d'une maison, de quoi peut-il donc bien s'agir?






Qu'en penser?
Deux camions remplis de marchandise et des militaires arrêtés sur le bord de la route le long du fleuve Pyanj (frontière avec l'Afghanistan). Deux zodiaques faisant la navette d'un bord à l'autre. Curieux, nous nous arrêtons. Un militaire nous fait signe aimablement de continuer notre route sans prendre de photos.






Des conteners et des remorques en guise de magasins. Voici le marché de Mourgab appelé ici "bazar" !






Malgré ou à cause de la poussière un lave-main dans la rue.






Pas d'eau courante, il faut aller à la pompe à main. Nous ferons comme tout le monde.






Modernisme et tradition!
La yourte et son panneau solaire.





VOITURE

A chaque voyage sa modification: en Bolivie changement du thermostat et réglage du ventilateur, au Tadjikistan c'est le rajout d'une lame de suspension de chaque côté.










DESAGREMENT

Difficulté pour démarrer notre moteur diesel le matin au-dessus de 3500m, surtout si nous sommes restés plus de 24h sans faire tourner le moteur.
S'il y a une solution pour y remédier merci de vos conseils.


SCENES DE VIE

Le tapchan, banquette incontournable d'Asie Centrale sur laquelle on s'installe pour boire le thé ou manger.





Agrandissement d'une maison et confection du toit à l'aide de poutres, de pierres, le tout recouvert d'une épaisse couche de terre.









Dans certaines vallées reculées, boeufs et charrue en bois sont encore utilisés...sous le regard des anciens commentant peut-être le travail des jeunes.











La petite fille file....



la grand-mère tisse...



et le grand-père pouponne!





APPRECIATIONS GENERALES

Indépendant depuis 20 ans, ayant connu une guerre civile faisant 60000 morts dans les années 1990, le Tadjikistan, composé à 93% de montagne est un pays très pauvre.(moins de 10€ en moyenne par mois.)
Pendant un mois nous avons parcourru 2396 km (dont plus de 80% de pistes souvent défoncées) à travers des paysages magnifiques.
Contraste entre l'ouest du pays et le Pamir où tout est difficile pour la population....(et pour nous): routes, approvisionnement, altitude, électricité, eau, sans parler d'internet.
Constante dans ce pays: la chaleur de l'accueil se manifestant soit par des signes d'amitiés et de curiosités lors de notre passage, soit par l'invitation à partager leur nourriture.



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Photos et texte: Gwénaël Trotel.  - Webmaster: Marie-Claude Trotel- Mail: mctrotel@yahoo.fr